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DE LA PSYCHOTHÉRAPIE À L’ALLÉGEANCE SECTAIRE (Miche...

DE LA PSYCHOTHÉRAPIE À L’ALLÉGEANCE SECTAIRE (Michel Monroy)



suivi de "GOUVERNER LE MONDE SOUS COUVERT
DE PSYCHOTHÉRAPIE ET DE PSYCHO-SPIRITUEL"

    Michel Monroy répond aux questions de Marie-Joëlle Gros      

 

« Dans une thérapie sectaire, la finalité n'est pas de guérir
mais de rendre dépendant »


Comment expliquer le succès des groupes sectaires dans le domaine de la santé ?

Le succès des sectes s'inscrit dans les carences de notre organisation. En toile de fond, il y a le constat que la grande majorité d'entre nous a atteint un niveau de confort matériel. Dès lors, la demande se concentre sur le désir de développement personnel. Dans ce contexte, la psychologie connaît son heure de gloire. En même temps, la médecine scientifique fait l'objet d'une suspicion. Il y a eu la vache folle, les dangers effectifs de l'atome : les scientifiques apparaissent comme des gens inquiétants. Le paradoxe de ce scepticisme est qu'on se jette dans les médecines parallèles.

Avec quelles conséquences ?

On revient à l'holisme qu'on avait oublié avec la science : c'est l'idée d'une fusion du corps et de l'esprit. La psychologie devient une nouvelle frontière à conquérir. On constate aussi l'ouverture culturelle de nos sociétés à des pratiques ancestrales ou étrangères, naturelles ou orientales. Et un refus de la complexité du monde. D'où le recours à un «tout compris», à une vision du monde rassurante. Le corollaire de tout cela, c'est l'implication totale, la soumission. Le groupe sectaire devient une prothèse de système social.

Quelles sont les différences facilement repérables entre une thérapie authentique et une utilisation sectaire ?

Il faut d'abord distinguer deux mécanismes : d'un côté, les sectes s'emparent des psychothérapies et, de l'autre, des psychothérapeutes deviennent sectaires. Premier constat : aucune technique psychologique n'est à rejeter en elle-même. Pour autant, certaines facilitent l'emprise : l'émotionnel, l'effet de groupe, la sollicitation du corps ou des sens, un contenu doctrinal religieux ou philosophique favorisent un glissement vers une allégeance durable. En outre, il n'existe pas d'évidence naturelle en psychothérapie : on est davantage dans le domaine de la controverse, de la profusion des techniques. Avec une ambiguïté autour de l'objet : est-ce le soin, le développement, l'harmonie spirituelle ?... Et il n'existe pas, en France, de protection du titre de «psychothérapeute». Tout cela favorise une grande confusion, et les gens s'y ruent sans grand contrôle. Mais, quand la médecine et la psychothérapie sortent de leur rôle de «force d'appoint» et deviennent substitutives, en couvrant tous les registres du lien social, le risque est grand. (...)

Pour lire la suite de l'entretien:
http://www.psyvig.com//doc/doc_71.pdf


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